Visiter l’Ouzbékistan : itinéraire de 3 semaines sur la Route de la Soie

S’il y a bien une destination qui m’a laissée perplexe quand nous avons commencé a en parler et sur laquelle je ne misais pas grand-chose, c’est bien l’Ouzbékistan. Et pourtant, en commençant à me renseigner, j’ai vite compris que ce voyage allait être magique et je ne me suis pas trompée. Avec ses nombreuses madrasas, mosquées et autres mausolées, ce pays m’a éblouie comme rarement un pays ne l’a fait. Carrefour incontournable de la mythique Route de la Soie, entre modernité et conte des Mille et Une Nuits, l’Ouzbékistan m’a vraiment envoûtée.

Allez venez, je vous emmène visiter l’Ouzbékistan et découvrir les merveilles de cette destination, aussi belle que méconnue.

Notre itinéraire de 3 semaines pour visiter l’Ouzbékistan

Construire notre itinéraire pour visiter l’Ouzbékistan en 3 semaines a été assez simple. Nous voulions tout d’abord visiter la capitale, Tachkent, réputée pour marier modernisme, vestiges de l’ère soviétique et art islamique. Les villes emblématiques de la Route de la Soie, mythique réseau entre l’Orient et l’Occident où s’échangeait soie, épices mais aussi culture, étaient également un incontournable. Enfin, nous souhaitions voir la mer d’Aral, autrefois une des plus grandes mers intérieures du monde mais qui s’assèche aujourd’hui dramatiquement d’année en année à cause des détournements pour l’irrigation.

Nous avons donc organisé notre itinéraire de 3 semaines comme ceci (vous pouvez cliquer sur la partie que vous souhaitez pour y accéder directement ou continuer à dérouler l’article pour tout lire) :

Il faut évidemment ajouter à cela un jour au début pour rejoindre Tachkent depuis Toulouse et un jour à la fin pour rentrer, soit 22 jours au total.

Et pour mieux vous repérer, voilà ce que ça donne sur une carte :

Vous pouvez aussi accéder directement à la partie consacrée à mes conseils pour visiter l’Ouzbékistan, qui se trouve à la fin de l’article.

Jours 1 & 2 : Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan

Tachkent est souvent boudée par les touristes venant visiter l’Ouzbékistan, jugée moins intéressante que les très renommées Samarcande ou Boukhara. Néanmoins, nous avons choisi d’y passer deux jours et nous n’avons pas été déçus ! J’ai trouvé que c’était vraiment un commencement parfait pour ce voyage et une immersion en douceur dans les merveilles que le pays a à offrir. Je vous recommande donc de ne pas zapper cette étape et d’accorder à Tachkent au moins 1 ou 2 jours de visite.

Tachkent, la ville moderne

Nous avons décidé de commencer par la visite de la ville « moderne ». Je vous avoue que je ne m’attendais pas du tout à cela : des grandes rues bordées d’arbres, une propreté saisissante, des parcs partout dans la ville… je ne m’étais pas du tout représentée l’Ouzbékistan comme ça ! Et pourtant, je dois dire que Tachkent est une ville très agréable à visiter.

Il faut savoir que l’histoire de l’Ouzbékistan est indissociable de Amir Temur, connu aussi sous le nom de Timur, Timour ou encore Tamerlan, un conquérant turco-mongol qui est devenu le dirigeant le plus puissant du monde musulman au XIVe siècle, au prix d’horribles massacres et d’immenses destructions. C’est néanmoins à lui que l’on doit la grandeur de Samarcande, il en a fait la capitale de son empire et un centre culturel et architectural majeur. Il a également œuvré pour la science et la culture en attirant des savants et des artistes de tous horizon et son héritage reste encore aujourd’hui très présent dans le pays. Malgré la violence de ces conquêtes, il est considéré comme un héros national, des statues et des musées lui étant d’ailleurs consacrés dans la capitale.

Les lieux incontournables de la ville moderne de Tachkent :

  • La place de l’indépendance (Mustaqillik maïdoni) & le très beau monument à la mémoire des combattants de la Seconde Guerre mondiale.
  • Le palais des Romanov pour les nostalgiques de l’époque tsariste.
  • Le musée d’Histoire du peuple d’Ouzbékistan pour comprendre d’où vient le peuple ouzbek.
  • La place Amir Temur & le musée national d’Histoire des Timourides pour tout savoir sur les conquêtes de Temur et sa dynastie.
  • L’ensemble des trois mausolées de Shayhantaur.
  • Les berges du canal d’Anhor, et plus particulièrement au niveau de l’Anhor Park Bridge, très agréable pour se poser au vert, il y a même un petit café pour boire un verre et se rafraîchir au calme.
  • La belle mosquée Minor dite la « mosquée blanche ».
  • Le très joli jardin japonais pour une pause détente.
  • La Tashkent Television Tower pour une vue à 360° sur la ville : ce n’est pas incontournable mais cela reste une activité sympa à faire s’il vous reste un peu de temps. A noter qu’il y a un restaurant qui tourne à l’intérieur si l’expérience vous tente.

Tachkent, la vieille ville

Pour ce deuxième jour, nous avons cette fois-ci visité la vieille ville de Tachkent et nous y avons découvert notre première madrasa (ou medersa en français). Les madrasas sont d’anciennes écoles coraniques où l’on enseignait en plus de la théologie et du Coran, les sciences, la philosophie, la littérature, … Ce sont parmi les monuments les plus beaux et les plus prestigieux des villes ouzbèkes, notamment à Samarcande et Boukhara. Celle de Tachkent n’est pas la plus belle, mais elle représentait une superbe entrée en matière à ce qui nous attendait pour la suite du voyage.

Les lieux incontournables de la vieille ville de Tachkent :

  • Les canaux (je vous ai mis sur la carte où débuter la balade pour suivre le canal et arriver à la place Khast Imam) pour une immersion totale dans la vieille ville.
  • Le centre religieux Khast Imam et ses différents édifices : la mosquée du vendredi Hazrati Imam, le mausolée d’Abu Bakr Kaffal Shashi, la madrasa Barak Khan et la bibliothèque Muyi Muborak qui expose notamment un des corans les plus vieux du monde.
  • Le bazar Chorsu, le marché d’alimentation de la capitale, très animé et parfait pour plonger dans la vie quotidienne des Ouzbeks. Nous avons d’ailleurs choisi de déjeuner dans un des nombreux stands et nous étions les seuls touristes !
  • Le parc Navoi : cela ne fait pas vraiment partie de la vieille ville mais c’est un parc agréable pour terminer la journée en douceur. Chose étonnante, vous y trouverez le parc « Magic City », une espèce de centre commercial géant à ciel ouvert avec des boutiques, des jeux, des cafés, des restaurants et… un château de conte de fées !

Mes bonnes adresses à Tachkent

Où dormir à Tachkent ?

Nous avons pu tester deux hôtels à Tachkent et je ne peux que vous les recommander, ils sont tous les deux très modernes et très propres.

  • L’hôtel ATECA Hotel Suites Tashkent : les chambres sont grandes et très agréables. L’hôtel est situé à 10 minutes à pied de la station de métro Ming O’rik mais si vous n’avez pas peur de marcher, vous pouvez rejoindre la place de l’Indépendance en une petite demi-heure. Comptez autour de 90€ la nuit selon la période.
  • Le Oscar Boutique Hotel, un magnifique hôtel 4 étoiles avec beaucoup de charme (style manoir cosy) et une piscine extérieure. Plus excentré que le précédent, il est néanmoins plus près de l’aéroport. S’il est plus compliqué de partir en vadrouille à pied, n’hésitez pas à utiliser Yandex Taxi, le « Uber russe », qui fonctionne très bien pour des tarifs vraiment dérisoires. Comptez autour de 100€ la nuit selon la période.

Où manger à Tachkent ?

Le plat national en Ouzbékistan est le Plov (ou Pilaf), vous en trouverez partout et j’avoue que c’est délicieux. C’est un plat à base de riz, de légumes et de nombreuses épices agrémenté traditionnellement de morceaux d’agneau mais vous en trouverez aussi au bœuf ou au poulet. Je pense que nous avons passé la première semaine de notre voyage à ne manger que ça mais nous avons du varier un peu car c’est un plat assez gras même si cela ne paraît pas au premier abord.

Voici quelques adresses que nous avons testées et que je vous recommande sans hésiter :

  • Le café 1991, très bon restaurant ouzbek près de la place Amir Temur (nous y avons dîné deux fois tellement nous avons aimé).
  • Le bazar Chorsu pour un plov vraiment typique au milieu des étals de nourriture diverse et variée (âmes sensibles s’abstenir, on croise par exemple des têtes de mouton grillées au chalumeau et autres réjouissances).

Retrouvez tous les lieux à visiter et mes bonnes adresses à Tachkent sur cette carte :

Jours 3, 4, 5 & 6 : Samarcande, la perle de la Route de la Soie

C’est en train que nous avons décidé de rejoindre Samarcande. Plusieurs trains relient chaque jour Tachkent et Samarcande, plus ou moins rapides, vous avez donc le choix de l’horaire. Nous avons choisi de partir en début d’après-midi de Tachkent, pour arriver, 4h plus tard, à Samarcande. Pour réserver vos billets de train, rendez-vous sur le site Uzbekistan Railways et comptez entre 10€ et 20€ pour un billet, selon le train et la classe choisie.

J’avais beaucoup d’attentes sur Samarcande et je dois dire que je n’ai absolument pas été déçue. Au contraire, j’ai été même encore plus enchantée que je ne l’espérais. Samarcande est une ville vraiment magnifique, ancienne capitale mythique de l’empire de Temur. Déjà élevée au rang de centre économique et culturel de l’Asie centrale à son époque, son petit-fils, Ulug Beg, gouverneur de Samarcande, en fit en plus un centre intellectuel incontestable. A noter qu’Ulug Beg est considéré comme l’un des plus grands savants musulmans de son époque, ayant notamment fortement contribué au développement de l’astronomie. Tout ce passé très riche se ressent pleinement lors de la visite de la cité.

Les lieux incontournables à visiter à Samarcande

La plupart des monuments incontournables de Samarcande sont situés dans le quartier touristique. Fait étonnant, un très haut mur construit récemment sépare le quartier touristique de certains quartiers résidentiels et notamment de l’ancien quartier juif où nous résidions. On ne peut qu’imaginer qu’il a été érigé pour cacher cette facette de la ville aux touristes mais cela peut être dommage car si vous n’avez pas un hôtel dans ce quartier comme nous, vous pouvez passer à côté de tout un pan de la ville. J’ai été également surprise de tous les aménagements très modernes qui ont été réalisés pour les touristes, ce qui peut enlever un peu de charme à la ville et la faire paraître un peu superficielle. Mais les monuments y sont tellement spectaculaires qu’on passe facilement outre ce « détail ».

Le Régistan

Composé de trois des plus belles et anciennes madrasas du monde, le Régistan est une des places les plus somptueuses qu’il m’ait été donné de voir. Vous y trouverez la madrasa Ulug Beg, la plus belle selon moi, avec ses étoiles sur le portail en hommage à son amour pour l’astronomie, la madrasa Chir Dar avec ses félins rugissants et la madrasa Tilla Kari, « couverte d’or ». Si les madrasas étaient à l’époque des écoles coraniques, aujourd’hui, la plupart des chambres des étudiants sont reconverties en boutiques d’artisans ou restaurants. Mais cela est très charmant et nous avons adoré les visiter et flâner dans leurs cours.

Je vous conseille de venir au Régistan à plusieurs moments de la journée. Nous l’avons visité dès notre premier soir à Samarcande et voir les madrasas illuminées était vraiment un spectacle splendide. Nous y sommes retournés le lendemain matin pour les visiter de jour, une toute autre ambiance.

La mosquée et le mausolée Bibi Khanoum

Non loin du Régistan, vous trouverez la mosquée et le mausolée Bibi Khanoum. Bibi Khanoum était une des épouses de Temur et la légende raconte que l’architecte ayant construit la mosquée est tombé fou amoureux d’elle. Il lui vola un baiser et Temur, l’ayant découvert, le fit exécuter et décréta que les femmes devaient porter le voile pour ne plus tenter les hommes. Voilà voilà.

J’avoue que j’ai un faible particulier pour les mosquées et celle-ci est véritablement magnifique. Je crois que j’aurais pu y passer des heures, à contempler ses mosaïques et à la photographier sous toutes les coutures. A noter qu’il faut être couvert pour visiter cette mosquée, comme la plupart des mosquées, mais que l’on vous prête des vêtements sur place si besoin.

La nécropole Chah-i-Zinda

La nécropole Chah-i-Zinda est un site tout simplement sublime. Je pense que c’est le lieu que j’ai préféré à Samarcande. Il s’agit d’une avenue de mausolées, tous plus beaux les uns que les autres, où reposent des proches de Temur et d’Ulug Beg. Nous avons adoré explorer chacun des tombeaux, entrer dans chaque ouverture que nous trouvions. Si certains sont tout simplement blancs à l’intérieur, d’autres sont décorés de somptueuses mosaïques.

Le site est très fréquenté, je vous conseille de venir dès l’ouverture à 7h si vous souhaitez éviter la foule.

Le mausolée de Gour-e-Amir

Ce mausolée est la dernière demeure de Temur ainsi que de deux de ses fils et deux de ses petit-fils dont Ulug Beg. Il est assez simple mais les mosaïques et le dôme azur est magnifique.

Les autres lieux à voir à Samarcande

Comme nous avions trois jours entiers à consacrer à Samarcande, nous avons eu le temps de nous balader dans la ville et de visiter d’autres sites.

La mosquée Hazrat Khizr

Elle est connue comme la plus belle mosquée de Samarcande. Même si elle est évidemment beaucoup plus moderne que Bibi-Khanoum, elle n’en reste pas moins très jolie. Dans la cour, vous trouverez la tombe du premier président ouzbek, Islam Karimov.

L’ancien quartier juif

Pour une plongée dans la vie quotidienne des habitants de Samarcande, n’hésitez pas à vous perdre dans l’ancien quartier juif. Vous y trouverez quelques mosquées à visiter, des boutiques et des brocanteurs intéressants.

Le tombeau de Daniyar

Daniel était un prophète de l’ancien testament et son mausolée se trouve à 2km au nord de la ville. Il s’agit d’un bâtiment contenant un sarcophage de 18m et une légende populaire raconte que le corps du prophète continue à grandir, obligeant ainsi à agrandir le sarcophage au fil des siècles. Il n’y a pas grand chose d’autre à voir à part ce sarcophage donc je dirai que si vous avez mieux à faire, passez votre chemin.

L’Observatoire astronomique d’Ulug Beg

Il s’agit en réalité des vestiges de son observatoire qu’il avait fait construire au XVe siècle. La visite est rapide mais intéressante surtout pour les passionnés d’astronomie. L’observatoire se situe au nord, après le tombeau de Daniyar.

Mes bonnes adresses à Samarcande

Où dormir à Samarcande ?

Nous avons séjourné au Khan Hotel Samarkand qui venais d’ouvrir lorsque nous y étions en 2023. Il est très moderne et propre et à l’avantage d’avoir une piscine extérieure ce qui est plutôt rare en Ouzbékistan. Il est situé dans le quartier juif, en face de la nécropole Chah-i-Zinda ce qui peut être intéressant si vous souhaitez la visiter tôt le matin ou tard le soir. Bien que situé hors du quartier touristique de Samarcande, il en est tout près, 10 minutes à pied suffisent pour le rejoindre. De plus, j’ai trouvé que résider dans l’ancien quartier juif était très intéressant car nous ne l’aurions sûrement pas visité sans cela. Aucun souci pour rentrer à pied le soir, le quartier est très sûr, comme l’ensemble du pays. Comptez entre 65 et 90€ la nuit selon la période.

Où manger à Samarcande ?

Nous avons testé différents restaurants, voici ceux que je vous recommande :

  • Platan : considéré comme un des meilleurs restaurants de la ville, nous y avons dîné deux fois pour son plateau de fromage à tomber.
  • Emirhan Restaurant : pour dîner en terrasse avec vue sur l’arrière du Régistan.
  • Samarkand Restaurant : il y avait un mariage au rez-de-chaussée quand nous y sommes allés, nous avons donc dîné à l’étage dans un décor de chalet en bois russe. Mention spéciale pour leur choix de pain, un régal.
  • Art Cafe Norgis : pour déjeuner à côté de Bibi Khanoum lors de vos visites et ne pas perdre trop de temps.
  • Kyzyl Chaihana : pour un déjeuner typique dans le bazar de Samarcande.

Retrouvez tous les lieux à visiter et mes bonnes adresses à Samarcande sur cette carte :

Jours 7 & 8 : Nourata, le désert de Kyzylkoum et lac Aydarkul

J’avais envie d’une pause un peu nature dans ce voyage très urbain, nous avons donc décidé de passer deux jours aux alentours de Nourata, dans le désert de Kyzylkoum, près du lac Aydarkul. Nous avons fait appel à une agence locale, Turquoise Travel, qui a pu nous organiser cette excursion tout inclus de deux jours un peu en dehors des sentiers battus. Un chauffeur est donc venu nous chercher directement à Samarcande et nous a ensuite déposé à Boukhara. A noter que si vous souhaitez enchaîner directement Samarcande et Boukhara, vous pouvez très facilement prendre un train entre les deux villes, il y en a plusieurs par jour et le trajet dure entre 2 et 3 heures selon le train.

Nourata

Cette petite ville située au nord de la route entre Samarcande et Boukhara est connue pour sa source sacrée qu’Hazrat Ali, un des gendres du prophète Mahomet, aurait fait jaillir en frappant le sol d’un bâton. Au-dessus du site, on peut visiter les restes de la forteresse qu’Alexandre le Grand aurait érigée lors de sa conquête de Samarcande. Comptez un arrêt de 2 heures pour visiter les deux sites.

Le désert de Kyzylkoum et le lac Aydarkul

Après l’arrêt à Nourata, notre chauffeur nous a conduit dans un camp de yourtes près du lac semi-artificiel Aydarkul, dans le désert de Kyzylkoum. A la base cela paraissait une super idée de passer 2 nuits dans une yourte, au calme dans le désert mais c’était sans compter le confort très spartiate des yourtes (les lits étaient durs comme de la pierre et en fait, une yourte, c’est pas très étanche donc il faisait très froid la nuit et très chaud la journée) et les groupes d’Italiens qui se fichaient bien de savoir si on voulait dormir ou non, qui préféraient faire la fête toute la nuit et qui avaient une conception toute particulière de « laisser les sanitaires collectifs propres ».

Nous avons donc décidé d’écourter notre séjour et de finalement ne passer qu’une seule nuit dans le camp. Mais nous avons eu le temps de nous balader dans le désert, de croiser des chameaux de Bactriane et de nous prélasser quelques heures au bord du lac (et même de nous y baigner !).

Jours 9, 10, 11 & 12 : Boukhara, l’intimiste

Boukhara est la seconde grande ville mythique de la Route de la Soie. Considérée comme la ville la plus sainte d’Asie centrale, elle abrite une multitude de bazars, madrasas et mosquées. Si l’architecture de sa vieille ville est considérée comme un trésor national, je l’ai trouvée plus intimiste que Samarcande. Les aménagements réalisés à Samarcande nous projettent vraiment dans le tourisme de masse, alors que Boukhara est peut-être plus préservée, plus « mignonne ». Mais je dois le dire, je l’ai trouvée moins grandiose. C’est une belle ville, très agréable à visiter, mais elle m’a un peu moins charmée.

Trois jours sont largement suffisants pour visiter Boukhara, nous avions quatre jours entiers à lui consacrer puisque nous avons écourté notre séjour dans le camp de yourtes et je vous avoue que nous nous sommes un peu ennuyés le quatrième jour.

Les lieux incontournables à visiter à Boukhara

La place Liab-i-Hauz

Il s’agit de la place centrale de la vieille ville, construite autour d’un bassin et entourée de madrasas, de restaurants, d’hôtels et de boutiques. Vous pourrez y visiter la madrasa Nadir Divanbegi, la madrasa Koukeldach et le sanctuaire Khanaka Nadir Divanbegi.

La madrasa Ulug Beg et la madrasa Abdul Aziz Khan

La première est la plus vieille madrasa du pays, construite par Ulug Beg en 1417.  La seconde a été construite juste en face, au XVIe siècle, pour surpasser celle d’Ulug Beg. Ces deux madrasas ont la particularité de ne pas avoir été restaurées, ce qui nous donne une représentation exacte des lieux à cette époque. Comme partout, elles abritent aujourd’hui des boutiques d’artisans et de souvenirs en tous genres. Lors de notre passage, il y avait un tournage de film et je dois dire que toutes les tentures disposées sur la place renforçaient vraiment l’ambiance historique des lieux.

Le complexe Poi Kalon

Composé de la magnifique mosquée Kalon et de son incontournable minaret, un des symboles de la ville, et, en face, de la madrasa Mir-i-Arab, toujours en activité, ce complexe est vraiment un des hauts lieux de Boukhara, à ne manquer sous aucun prétexte.

La citadelle de l’Ark

La citadelle de l’Ark est le plus ancien édifice de Boukhara et ce fut la résidence des émirs durant des siècles. Vous y trouverez une mosquée, des vestiges de certaines salles et de nombreuses expositions.

Tchor Minor

Le nom Tchor Minor signifie « quatre minarets » ce qui qualifie bien ce petit monument même si ses tours ne sont en réalité pas des minarets. Il s’agit en fait de l’entrée d’une madrasa qui n’existe plus aujourd’hui. A noter qu’il est possible de monter sur le toit du bâtiment.

Les nombreux bazars de Boukhara

Il existe trois bazars couverts à Boukhara où vous pourrez acheter de nombreux souvenirs. Je dois dire que c’est plutôt sympa de se balader dans ce petit dédale de boutiques, sous les coupoles et c’est ce qui fait selon moi le charme de cette ville.

Les autres lieux à visiter à Boukhara et aux alentours

La mosquée Bolo-Haouz

Située tout près de la citadelle de l’Ark, je garde un souvenir mémorable de cette mosquée. Elle est toujours en activité, nous ne sommes donc pas entrés dedans, mais ses boiseries peintes extérieures et ses colonnes sculptées sont tout simplement splendides. Nous avons eu la chance de la voir lors de l’appel à la prière et voir une foule de fidèles se rassembler et se mettre à prier devant la mosquée au son des chants du muezzin restera un moment gravé dans ma mémoire.

La mosquée Maghok-i-Attar

Il s’agit d’une des plus vieilles mosquées d’Asie centrale et un des lieux les plus sacrés de la ville.

Les madrasas Abdullah Khan et Modari Khan

Situées un peu l’écart du centre-ville, nous avons beaucoup aimé ces deux madrasas que nous avons visités entièrement seuls. Quelques artisans y résident, notamment un barbier que monsieur a pu tester !

Le mausolée Ismaïl Samani et le mausolée Tchachma Ayub

Ces deux mausolées intéressants sont situés non loin l’un de l’autre, après les madrasas Abdullah Khan et Modari Khan. A visiter si vous avez le temps.

La nécropole Tchor Bakr

Située à l’écart du centre ville, cette nécropole peut être intéressante si vous n’avez pas encore visité Samarcande. Mais à côté de Chah-i-Zinda, elle fait un peu pâle figure. Vous pouvez vous y rendre en taxi, avec Yandex.

Le Sitorai Mokhi Khosa

Situé à 6km de Boukhara, il s’agit du palais d’été des émirs. Ce n’est pas un incontournable mais l’ensemble est sympathique, le palais est richement décoré et les jardins agréables quand il fait 40°C. Là encore, vous pouvez utiliser Yandex pour vous y rendre.

Mes bonnes adresses à Boukhara

Où dormir à Boukhara ?

Nous avons choisi de dormir au Mercure Bukhara Old Town, un magnifique hôtel qui venait tout juste d’ouvrir. L’architecture est magnifique, on se croirait dans un palais, les chambres très agréables, le buffet du petit déjeuner incroyable et il y a une piscine intérieure. Tout était parfait, le seul petit bémol était qu’il est un peu en dehors du centre historique. Il n’est qu’à 15 minutes à pied mais c’est vrai qu’on s’est dit que ça aurait pu être sympa d’avoir un hôtel dans le cœur de la vieille ville. A vous de voir ce que vous préférez. A partir de 75€ la nuit.

Où manger à Boukhara ?

Nous avons pu tester différents restaurants ou cafés que je peux vous recommander :

  • Joy chaikhana lounge : un très beau et bon restaurant où nous nous sommes régalé. L’ambiance y est vraiment charmante et il y avait même un groupe de musiciens qui jouait en live, un moment très agréable !
  • Ayvan : un joli restaurant à la décoration très typique.
  • Mavrigi Restaurant : pour manger dans une ancienne madrasa.
  • Chalet Bukhara Restaurant : un restaurant aussi bien pour déjeuner, dîner ou pour le goûter, avec en bonus toute la discographie de Joe Dassin !

Retrouvez tous les lieux à visiter et mes bonnes adresses à Boukhara sur cette carte :

Jours 13, 14, 15 & 16 : Khiva, la confidentielle

Si Samarcande abrite sans conteste les monuments les plus somptueux du pays, Khiva est, quant à elle, hors du temps. Véritable coup de cœur de ces 3 semaines en Ouzbékistan, Khiva restera à jamais comme une des plus belles villes que nous ayons pu visiter. Nous y avons passé 3 jours entiers, et même si c’était suffisant pour tout voir, c’était tellement bien que j’aurais pu y rester facilement un ou deux jours de plus, juste pour flâner dans ses ruelles tout droit sorties d’un autre monde.

Nous nous y sommes rendus en voiture depuis Boukhara, avec un chauffeur réservé toujours par l’intermédiaire de Turquoise Travel. Comptez 6 heures de route. Vous pouvez également vous y rendre en train depuis Boukhara, Samarcande ou Tachkent mais le trajet peut être long et il n’y a qu’un ou deux trains par jour.

Les lieux incontournables à visiter à Khiva

Itchan-Qala

Le cœur de Khiva. Parcourir Itchan-Qala c’est remonter le temps, c’est se croire littéralement dans une cité des Mille et une Nuits, c’est se prendre pour Aladdin parcourant Agrabah. Il faut savoir que cette ville fortifiée médiévale a été entièrement restaurée et même si cela est un peu controversé, certains la traitant de « ville musée », je dois dire que pour moi, le travail de restauration est vraiment magnifique. Tout est beau ici, où que le regard se pose.

Vous devrez acheter un billet unique pour visiter les différents monuments de la cité d’Itchan-Qala. Le billet est valable 2 jours, coûte 250 000 sum (soit environ 18€) et un plan vous indique les différents lieux à visiter. Certains monuments nécessiteront un billet complémentaire à acheter sur place.

A visiter notamment :

Le minaret Kalta Minor

Le « minaret court » (la traduction de Kalta Minor) est le symbole de la ville de Khiva. Il devait être le plus haut minaret d’Asie centrale mais sa construction fut interrompue à la mort du khan l’ayant commandé. Il est donc resté inachevé.

 La Khouna Ark

 C’était la résidence fortifiée des seigneurs de Khiva. Le coucher de soleil sur la ville du haut de la tour de guet est un must !

 Le mausolée de Pahlavon Mahmud

 Un très beau mausolée, un des sites les plus sacrés de la ville et du coup un des plus fréquentés.

Le Palais Tosh-Hovli

C’est l’ancien palais des khans de Khiva. Il est magnifique et se compose d’une succession de cours, galeries et salles, richement décorées.

La mosquée Juma et son minaret

Une mosquée atypique, composée de 218 colonnes en bois.

La madrasa Islam-Khodja et son minaret

La madrasa Islam-Khodja possède le minaret le plus haut du pays. On peut monter à son sommet pour une vue sur toute la cité médiévale.

Les remparts de la ville

Pour une promenade en hauteur autour de la cité fortifiée et de très beaux points de vue.

Les madrasas de Khiva

Évidemment, il y a également tout un tas de madrasas que vous pourrez découvrir au rythme de vos déambulations dans la ville. On peut facilement faire le tour en une journée, la cité est vraiment petite mais c’est tellement plus agréable d’y prendre son temps !

Le palais Isfandiyar

Le palais Isfandiyar, aussi appelé le palais Nurullaboy, a été construit au début des années 1900 pour le khan éponyme de Khiva. Le complexe est très grand, avec beaucoup de salles à visiter, des jardins, des dépendances. Et même si les décorations sont très riches, à la limite du kitsch, j’ai beaucoup aimé cette visite. Isfandiyar est situé un peu en dehors de la ville fortifiée, mais il est très facile de s’y rendre à pied.

Les forteresses du désert d’Elliq-Qala

À environ 90 kilomètres de Khiva, dans la région du Karakalpakstan et dans le désert du Kyzylkoum, se trouvent plus de 50 forteresses dont certaines datent du 4e ou 3e siècle avant notre ère. Nous avons choisi de faire une excursion sur la journée pour les découvrir, avec l’aide du propriétaire de notre hôtel, un charmant monsieur qui parle très bien le français. Les forteresses sont plus ou moins bien conservées mais leur visite vaut le détour si vous passez au moins trois jours à Khiva.

Mes bonnes adresses à Khiva

Où dormir à Khiva ?

  • Nous avons logé au Grand Vizir Hotel, situé directement dans la ville fortifiée. L’hôtel est propre, très abordable et le propriétaire adorable. Le standing était un peu en dessous des autres hôtels du séjour mais il a très bien fait l’affaire. Comptez environ 60€ la nuit.
  • Nous avons également rencontré un couple de français qui résidait dans un hôtel avec lequel j’avais hésité et qui en étaient très contents. Il s’agit de l’Orient Star Khiva et son principal attrait est qu’il est situé dans une ancienne madrasa, au pied du minaret Kalta Minor. Le spot est donc vraiment idéal ! Comptez environ 70€ la nuit.

Où manger à Khiva ?

Nous avons pu tester différents restaurants dans la vieille ville et je pense que c’est ici que j’ai le mieux mangé de tout le voyage. Il y a d’ailleurs une spécialité à Khiva que nous n’avons pas vue ailleurs, le Shivit Osh, qui sont de délicieuses pâtes vertes à l’aneth. À ne pas manquer !

  • Terrassa Cafe & Restaurant : un incontournable de Khiva, tout autant pour sa nourriture que pour sa terrasse exceptionnelle avec une vue splendide la nuit sur la ville.
  • Cafe Zarafshon : c’est ici que j’ai goûté les pâtes à l’aneth pour la première fois et je me suis régalée. La terrasse est également très agréable en soirée même si elle n’est pas en hauteur.
  • Khorzem Art Restaurant : pour manger dans le décor d’une ancienne madrasa.
  • Tapas Restaurant : là encore pour déjeuner ou dîner en hauteur même si la vue est moins spectaculaire qu’au Terrassa Cafe.
  • Cafe Kheivak ou Teahouse Farrukh : pour prendre un rafraîchissement au cœur de la cité quand il fait trop chaud.

Retrouvez tous les lieux à visiter et mes bonnes adresses à Khiva sur cette carte :

Jours 17, 18 & 19 : Noukous et la mer d’Aral

Dernier arrêt de nos 3 semaines en Ouzbékistan, la mer d’Aral ! C’est une étape un peu atypique puisque peu de touristes choisissent de s’y rendre, le voyage étant particulièrement compliqué. Une fois encore, c’est Turquoise Travel qui a organisé notre périple car il est impossible de l’atteindre seul.

Le voyage se fait en plusieurs étapes. Il faut tout d’abord se rendre à Noukous, la capitale du Karakalpakstan, une région située tout à l’ouest du pays et qui se revendique autonome. De là, on peut se rendre jusqu’à la mer d’Aral mais uniquement en 4×4 et en suivant des pistes qui n’existent pas vraiment puisque vous roulez tout simplement dans le lit de la mer asséchée ! C’est pourquoi vous devez obligatoirement être accompagné d’un chauffeur et d’un guide.

Visiter Noukous

Nous avons donc rejoint Noukous en voiture après environ 3 heures de route depuis Khiva. Notre périple vers la mer d’Aral ne commençant que le lendemain matin, nous avons profité de l’après-midi pour visiter la ville. Spoiler alert, il n’y a pas grand chose à voir ni à faire à Noukous. Nous avons tout de même visité le musée Savitsky, assez réputé, mais j’avoue que l’art soviétique ce n’est pas trop mon truc et nous étions d’ailleurs les seuls touristes dans le musée. Nous avons également fait un tour à l’immense bazar de la ville, très typique. Et je crois que c’est à peu près tout…

Où dormir à Noukous ?

Nous avons dormi au Pana Hotel, tout neuf et très moderne avec des chambres immenses. Il a l’avantage d’être très proche de l’aéroport, nous avons pu nous y rendre à pied pour retourner à Tachkent après notre excursion à la mer d’Aral. Je vous le recommande si vous venez à Noukous. Comptez dans les 80€ la nuit.

Où manger à Noukous ?

  • Cake « Bumer » : le genre d’établissement qu’on ne s’attendait pas à voir à Noukous ! Vous pouvez y manger des énormes gâteaux de toutes sortes pour le goûter ou bien des burgers et des pizzas le soir.
  • Sofram Restoran : un très bon restaurant de spécialités turques.

Et aller voir la mer d’Aral

Le lendemain matin, notre chauffeur et notre guide nous attendaient pour cette aventure à travers le Karakalpakstan.

La nécropole Mizdakhan

Premier arrêt, la nécropole Mizdakhan. Ancienne cité très importante de la région, elle fut abandonnée et transformée en nécropole. Vous pourrez y visiter de nombreux mausolées et tombes, le site s’étendant sur plusieurs collines.

L’ancien port de Moynak

Nous nous arrêtons ensuite à Moynak, un des anciens ports de pêche de la mer d’Aral. Aujourd’hui, la mer ne vient plus jusqu’ici, elle en est même très loin mais cette ville représente à elle seule toute la tragédie de la mer d’Aral. Elle était autrefois un des plus grands lacs salés du monde. Mais le détournement des cours d’eau qui l’alimentaient pour la culture du coton depuis les années 60 l’a aujourd’hui quasiment fait disparaître. Depuis Moynak, il faut aujourd’hui 3 heures de route pour retrouver de l’eau.

Vous y trouverez un mémorial et un petit musée expliquant toute l’histoire de la mer d’Aral. Il y également un « cimetière de bateaux » où des dizaines d’épaves ont été rassemblées là où se trouvait encore la mer il y a 60 ans.

La mer d’Aral

Après cet arrêt incontournable, nous repartons pour des heures de route très chaotique, à travers les canyons laissés par la mer, croisant des dromadaires ici ou là. Nous arriverons finalement assez tard sur les bords de la mer d’Aral, juste le temps d’y tremper les pieds avant la nuit. Enfin plutôt de s’enfoncer dans la boue de la mer d’Aral.

Il n’y a aucun hôtel autour de la mer d’Aral, ainsi nous avons dû à nouveau dormir dans un camp de yourte avec une expérience assez similaire à la précédente, les groupes d’italiens toujours bien présents et décidés à danser sur de la techno toute la nuit autour du feu de camp. Décidément, les camps de yourtes ce n’est pas du tout notre truc !

Après avoir assisté au lever de soleil sur la mer d’Aral, il est temps de repartir pour Noukous et de refaire le trajet déjà éprouvant réalisé la veille dans l’autre sens. Un petit arrêt en chemin au lac Sudochyé pour quelques photos et nous voilà rentrés à Noukous, plutôt fatigués par le voyage.

Aller voir la mer d’Aral était le rêve de mon compagnon. Elle n’existera peut-être bientôt plus et nous aurons eu la chance de la voir avant ce désastre. Mais ce n’est pas un voyage que je recommande à tout le monde. Il faut littéralement rouler des heures pendant deux jours sur un sol défoncé et les hébergements à destination ne permettent pas du tout un repos salutaire. Je dirais donc qu’il faut quand même être en bonne forme pour entreprendre le voyage.

De Noukous, nous avons directement pris un avion pour retourner à Tachkent d’où nous sommes par la suite rentrés en France.

Conseils pour visiter l’Ouzbékistan

Il y a assez peu d’informations sur l’Ouzbékistan de manière générale même si je trouve qu’en deux ans les choses ont pas mal changé. Quand j’ai préparé le voyage en 2023, il n’y avait qu’un guide Lonely Planet qui regroupait cinq pays d’Asie centrale. Aujourd’hui j’ai vu qu’il existe des guides dédiés à l’Ouzbékistan dont un guide Petaouchnok que j’apprécie beaucoup. J’ai vu également que des articles fleurissent par-ci par là, preuve que la destination commence tout doucement à se démocratiser. Quoi qu’il en soit, vous ne serez pas assailli par le tourisme de masse là-bas, bien que, je ne sais pas pourquoi, il y avait énormément de groupes d’Italiens partout.

Autre détail que je tiens à préciser parce que j’avais trouvé cela un peu compliqué : à l’instar de Temur, Timur, Timour ou Tamerlan, beaucoup de personnes / lieux portent des noms différents (mais proches) en fonction de l’orthographe ouzbèke, russe, arabe ou française. Ne vous étonnez donc pas de trouver des appellations qui diffèrent légèrement de celles indiquées dans l’article.

Faut-il un visa pour visiter l’Ouzbékistan ?

Les voyageurs français n’ont pas besoin de visa pour un séjour de moins de 30 jours. Vous devez néanmoins avoir un passeport valable 6 mois après la date de retour prévue.

Quelle est la meilleure période pour visiter l’Ouzbékistan ?

Il est déconseillé de partir en Ouzbékistan durant l’hiver (en gros de novembre à mars) car il y fait très froid. De notre côté, nous y sommes partis en plein mois d’août et nous avons eu très chaud, le thermomètre atteignant les 40°C à certains moments. Ceci dit, ce n’était pas pire qu’en France et nous qui aimons la chaleur, cela ne nous a pas réellement dérangés.

La meilleure période pour partir serait donc au printemps ou en automne pour profiter des belles journées et des températures plus clémentes.

Combien de temps pour visiter l’Ouzbékistan ?

Tout dépend de ce que vous souhaitez voir.

Je dirai qu’un minimum de 10 jours est nécessaire si vous souhaitez vous concentrer seulement sur les 3 principales villes de la Route de la Soie : Samarcande (3 jours), Boukhara (3) et Khiva (2 jours).

Je trouve qu’il est dommage de passer à côté de Tachkent donc pour moi, il vaut mieux envisager un voyage d’au moins deux semaines pour prendre le temps de parcourir l’ensemble des sites d’intérêt sans se sentir pressé et en profitant pleinement.

Si comme nous vous souhaitez voir la mer d’Aral alors il vaut mieux tabler sur trois semaines. De notre côté, nous n’avons pas trop eu le choix car il n’y avait qu’un avion par semaine pour Tachkent au départ de Paris. Nous avons donc dû organiser le voyage sur trois semaines et c’est pour cela que nous avons ajouté l’étape à Nourata et au lac Aydarkul.

Comment se déplacer en Ouzbékistan ?

Il est très facile d’organiser un voyage en Ouzbékistan soi-même. Voici quelques conseils pratiques pour vous déplacer une fois sur place.

  • Dans les villes, il est très facile de se déplacer à pied pour visiter l’ensemble des sites touristiques. Vous pouvez vous balader la nuit sans soucis, il n’y a aucun problème de sécurité en Ouzbékistan. Néanmoins, pour les lieux plus éloignés du centre ou pour rentrer le soir, vous pouvez utiliser facilement Yandex, le « Uber russe ». L’application fonctionne très bien, et si le chauffeur ne parle pas anglais ce n’est pas un souci du tout puisque vous indiquez la destination directement dans l’application. Et gros avantage, les tarifs sont vraiment dérisoires. A noter également qu’il y a plusieurs lignes de métro à Tachkent. Les stations y sont très décorées, à la manière des stations russes. Nous ne l’avons utilisé qu’une seule fois durant notre séjour, préférant marcher ou utiliser Yandex.
  • Pour circuler entre les grandes villes, je ne peux que vous recommander le train. Il y en a de nombreux chaque jour entre Tachkent, Samarcande et Boukhara et les billets commencent à partir de 10€ environ. C’est un peu plus compliqué pour aller à Khiva car il n’y a qu’un ou deux trains par jour mais cela reste largement faisable. Les horaires changent selon les jours et les saisons, n’hésitez pas à regarder et à réserver à l’avance sur le site Uzbekistan Railways.
  • Il est compliqué de louer et de rouler en voiture seul sur place. Si vous souhaitez faire les trajets en voiture, je vous recommande de vous adresser à une agence locale comme Turquoise Travel qui a parfaitement géré tout cela pour nous. Pour des étapes un peu hors des sentiers battus comme le lac Aydarkul ou la mer d’Aral, vous n’aurez pas d’autre choix que de passer par une agence locale.
  • Enfin, vous pouvez également vous rendre à Khiva ou à Noukous directement en avion depuis Tachkent. Ayant fait tout le trajet d’Est en Ouest durant notre voyage, nous n’avions pas le temps de le refaire dans l’autre sens, nous avons donc opté pour un retour Noukous – Tachkent en avion, rapide et peu cher.

Comment s’habiller en Ouzbékistan ?

L’Ouzbékistan est un pays musulman mais très moderne, vous pouvez donc vous habiller comme vous le souhaitez mais tout en restant quand même respectueux (éviter les vêtements trop courts par exemple même si cela ne semble pas poser de problème).

Évidemment, dans les mosquées ou lieux sacrés comme les nécropoles, il vous sera demandé d’avoir les épaules et les jambes couvertes (pas forcément la tête pour les femmes). Mais pas de souci si vous n’avez rien sur vous, il y a souvent des vêtements prêtés sur place.

Quel budget pour un voyage en Ouzbékistan ?

Pour terminer ce guide, voici une idée du budget à prévoir pour visiter l’Ouzbékistan. Vous allez voir que l’Ouzbékistan est une destination vraiment très abordable. La monnaie locale est le Sum et vous aurez très vite l’impression d’être un millionnaire ! En effet, à ce jour, 1 euro = 14 000 sum.

A noter que vous pouvez facilement retirer de l’argent ou payer en carte bleue quasiment partout.

  • Avion Paris – Tachkent : nous avons pris un avion direct avec Uzbekistan Airways. En 2023 il n’y avait qu’un vol par semaine mais j’ai l’impression que maintenant il y en a deux. Tant mieux ! A l’époque nous avions payé 670€ le billet et en faisant une simulation pour 2026 sur leur site, je trouve des billets pour le mois d’août aux alentours de 630€ donc sensiblement le même montant.
  • Avion Noukous – Tachkent : il y a des vols tous les jours, toujours avec Uzbekistan Airways, mais attention vous ne pouvez réserver que quelques mois à l’avance, pas la peine de s’y prendre trop tôt. Nous avions payé 34€ le billet et je vois que c’est toujours les mêmes prix.
  • Train Tachkent – Samarcande : avec Uzbekistan Railways, le billet nous avait coûté environ 17€.
  •  Hôtel : nous en avons eu pour 70€ la nuit en moyenne mais vous pouvez facilement faire baisser ce poste, il y a beaucoup d’hôtels de tout standing en Ouzbékistan et nous étions plutôt sur du milieu de gamme.
  • Restaurant : là encore, les restaurants sont plutôt bon marché, vous pouvez facilement manger pour autour de 10€ par personne dans de très bons restaurants.
  • Visites des sites d’intérêt : les différents sites à visiter sont très bon marchés. Par exemple, le billet pour le Régistan est à 65 000 sum soit environ 4,5€, la nécropole Chah-i-Zinda 40 000 sum soit environ 3€. Sachant que ce sont les sites les plus touristiques, je vous laisse imaginer le prix des autres monuments. Seul le billet pour Itchan-Qala à Khiva est un peu cher, 250 000 sum soit environ 18€ pour deux jours auquel il faut parfois rajouter quelques euros pour visiter certains sites spécifiques.
  • Excursion de deux jours / une nuit à la mer d’Aral : à titre indicatif, en 2023, cette excursion tout compris nous avait coûté autour de 300€ par personne avec Turquoise Travel.
  • Excursion trois jours / deux nuits à Nourata et au lac Aydarkul : à titre indicatif, en 2023, cette excursion tout compris nous avait coûté autour de 190€ par personne toujours avec Turquoise Travel. A noter que nous n’y avons finalement passé que deux jours / une nuit et Turquoise Travel nous a remboursé la nuit non consommée.
  • Trajets Boukhara – Khiva et Khiva – Noukous avec chauffeur privé : à titre indicatif, en 2023, ces deux trajets nous avait coûté en tout autour de 70€ par personne toujours avec Turquoise Travel.

Conclusion

Voilà, j’espère que ce guide vous aidera à préparer votre voyage dans ce pays totalement sous-coté qu’est l’Ouzbékistan ou mieux encore, vous aura donné envie de le découvrir et d’être aussi émerveillés que nous l’avons été par ce fabuleux voyage totalement hors du temps.

L’Ouzbékistan a été une incroyablement belle surprise et se hisse haut la main parmi nos destinations préférées. Alors, si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’écrire !

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